Carla et les trois monstres by Ann M Martin

Auteur:Ann M Martin [Martin, Ann M]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse
Éditeur: Gallimard Jeunesse
Publié: 2015-04-15T04:00:00+00:00

Le petit jardin des Pike avait un air de fête, mais il était plutôt encombré. Les enfants l’avaient décoré avec des ballons et des guirlandes (datant sans doute du dernier anniversaire) et Claudia et Lucy avaient étalé des couvertures par terre et disposé dessus des assiettes et des gobelets en carton, des couverts en plastique et des serviettes en papier.

J’ai compté rapidement pour m’assurer que tout le monde était là. Nous étions quinze.

– Hé ! Lucy ! Viens voir.

– Qu’est-ce qu’il y a ?

Elle portait un T-shirt rose tout simple et une salopette à fleurs. Elle était ravissante, comme d’habitude, me suis-je dit. Moi, j’avais un T-shirt blanc avec écrit dessus : « Je suis un génie » et un short en jean. À côté d’elle, j’avais l’air vraiment nulle.

– Il y a combien de petits Pike ? lui ai-je demandé.

– Huit, tu le sais bien.

– D’accord, et les Barrett sont trois. Ça fait onze. Plus toi, Claudia et moi : quatorze.

– Et alors ?

– Eh bien, compte toi-même.

– … treize, quatorze, quinze… Quinze ? s’est étonnée à son tour Lucy.

– Je viens juste de m’en apercevoir.

– Bon, trouvons l’intrus.

– Entendu. Voilà déjà Buddy, Liz et Maud.

– Et là-bas, Mallory, Byron, Adam, Jordan, Vanessa, Nicky, Margot, Claire et Jenny.

– Ça fait neuf.

– Jenny Prezzioso ! s’est écriée Lucy. Qu’est-ce qu’elle fait ici ?

– Oh, ai-je grogné. Encore cette petite peste !

Elle habitait juste à côté. Je me demande comment on avait fait pour ne pas la remarquer plus tôt : c’était la seule qui était habillée comme pour un mariage. Elle portait un petit tablier rose sur une robe d’un blanc immaculé, des collants blancs et des ballerines roses. Sa mère lui avait fait des tresses impeccables, attachées par des rubans… roses évidemment.

– De toute façon, autant inviter Jenny, maintenant qu’elle est là, a déclaré Lucy tandis que Claudia commençait à apporter le pique-nique.

– Je suppose que tu as raison, ai-je convenu avec une grimace.

– OK. Je vais appeler Mme Prezzioso.

Lucy est revenue au bout de quelques minutes :

– C’est bon, elle est d’accord.

Une fois les enfants installés sur les couvertures, nous avons distribué les sandwichs et des boissons. Les enfants ont été sages pendant environ deux minutes et demie. Alors qu’il mangeait avec appétit, Jordan a posé son sandwich, s’est tourné vers Nicky et a pointé son index vers lui en faisant :

– Bzzz !

Nicky s’est aussitôt mis à hurler :

– Claudia, Jordan m’a fait le signe du bzzz !

– C’est quoi, le signe du bzzz ? ai-je demandé tout bas à Lucy.

– Une sorte d’insulte qu’ils ont inventée entre eux.

– Ne fais pas attention à lui, a conseillé Claudia à Nicky.

– Mais il m’a fait le signe du bzzz !

Claudia nous a regardées en poussant un long soupir. J’ai haussé les épaules.

C’est alors qu’Adam a eu la bonne idée de faire le signe du bzzz à Jenny, et Buddy à Liz.

Les deux petites filles, qui étaient jusque-là d’excellente humeur, ont pleurniché.

Puis Mallory, d’habitude si bien élevée, a fait le signe du bzzz à Byron qui s’est mis à pleurer à son tour.

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